PRATIQUE XML 
Expliquez-moi : Les microformats, une méthode de qualification des données
 
Objectif de ces spécifications : donner du sens à un contenu HTML de manière ciblée, en proposant par exemple des informations sur l'auteur d'une page. (08/09/2006)
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L'appellation"microformat" regroupe un ensemble de formats légers, ouverts et standardisés, destinés à ajouter des éléments sémantiques à certains éléments HTML. Ces formats sont assez spécifiques, chacun ciblant un domaine d'application particulier. Les plus connus sont hCard, pour décrire les personnes et organisation, hCalendar, pour les évènements calendaires, et XFN (XHTML Friends Network), pour les liens sociaux.

Les microformats utilisent les éléments et attributs courants, par exemple en XHTML cite, blockquote ou address, et rel, rev ou title, pour ajouter du sens aux données contenues dans l'élément qualifié. L'un des exemples les plus parlants est sans doute celui proposé par XFN, qui utilise l'attribut rel pour ajouter du sens à un lien HTML, en l'occurrence une description de ce qui lie le créateur du lien (l'auteur de la page HTML, le contenant) au propriétaire de la page liée.

<a href="http://fd.lien.com" rel="co-worker met">Fabrice D.</a>
<a href="http://fl.lien.com" rel="friend muse met">Fabrice L.</a>
<a href="http://h.lien.com" rel="sweetheart muse met">Hélène</a>


Grâce à l'attribut rel et aux profils relationnels définis par le microformat XFN, il est possible de qualifier de manière assez précise un lien HTML.

L'utilité n'est pas que superficielle : les attributs utilisant les microformats permettent non seulement de styler (avec CSS) les éléments en fonction de ces attributs, mais également, par le biais d'un programme parcourant la page, d'analyser ces informations et d'autoriser une étude plus précise des éléments ainsi qualifiés.

Dans cette optique, des programmes et scripts existent pour certains navigateurs (Greasemonkey sous Firefox ou Turnabout sous Internet Explorer) qui peuvent signaler au visiteur la présence de données qualifiées par des microformats sur une page, et lui offrir de les exploiter. On peut par exemple imaginer des scripts qui récupèrent toutes les informations de contact d'une personne (format hCard) avant de les enregistrer automatiquement dans son carnet d'adresses Outlook.

Les microformats n'en sont qu'à leurs débuts, et ne font donc pas forcément l'unanimité. Il leur est reproché de ne pas utiliser à bon escient certains éléments ou attributs, de rendre rapidement opaque les informations, de ne pas simplifier la tâche des outils XML comme XPath... Les partisans de l'inclusion de sémantique par le biais de XML sont nombreux, mais les créateurs des microformats restent sur leur idée de résoudre avant tout 80% des cas possibles.

Pour l'heure, la liste des formats continue de grandir, et avec Bill Gates pour vanter leur mérite et promouvoir leur inclusion dans les prochains outils Microsoft, ainsi que l'utilisation proéminente que fait Yahoo! de certains formats, gageons qu'ils ne resteront plus très longtemps dans l'obscurité.
 
Xavier Borderie, JDN Développeurs
 
 
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