TUTORIEL ALGO/METHODES 
Expliquez-moi... le fonctionnement du W3C
Initiateur des évolutions XML, XHTML, CSS, SVG et bien d'autres encore, le World Wide Web Consortium régit les technologies du Web. Présentation de son organisation et de ses processus. (21/06/2005)
Fondé en 1994 par Tim Berners-Lee, le W3C est la culmination du travail de son fondateur dans le cadre de l'accessibilité du réseau par tous. Déjà créateur du premier navigateur et du premier serveur Web, Berners-Lee a mis en place le consortium dans l'objectif d'établir des standards afin de "mener le Web à son plein potentiel" et "assurer sa croissance à long terme".

Pour ce faire, le W3C publie de nombreux documents techniques - appelés "Recommandations". Ceux-ci sont rédigés par un représentant de chaque entreprise intéressée dans la création d'une spécification précise, validés par les membres du W3C et ses partenaires pour s'assurer d'une compatibilité entre les différents documents, et publiés dans le domaine public pour que les implémentations voient le jour sur le plus grand nombre de plates-formes possible.

Les membres
Le W3C est avant tout un forum d'idées. Par ses nombreuses mailing-listes et ses relations avec les principales entreprises technologiques, le consortium offre un endroit où échanger les points de vue. Ces échanges sont ensuite normalisés dans des notes techniques sur une technologie, et peuvent évoluer, selon le besoin, vers une nouvelle recommandation, ou une mise à jour d'une recommandation.

Les membres du W3C sont les entreprises qui participent au développement de documents, mais également les laboratoires de recherche ou même les gouvernements interessés par l'évolution du Web. A l'heure actuelle, il y a plus de 380 membres, parmi lesquels Microsoft, AOL, France Télécom, Sun... Un membre ne peut avoir plus d'un représentant au sein du W3C.

Evolution d'un document
Des notes techniques sont proposées à l'occasion de sessions de travail, ou simplement proposées directement par des membres (comme le récent WebForms 2.0 du WHAT WG). L'évolution du document suit ensuite une série de validations, d'appels à relecture et de modifications qui, à terme, doivent mener à une première recommandation - dans le meilleur des cas. L'ensemble du processus peut durer plusieurs années.

Le W3C définit 5 étapes de progression/maturation pour un document :

1) Première version de travail (Working Draft)
Cette première version est destinée à lancer les travaux, et à éveiller l'intérêt de la communauté et du public.

2) L'annonce de dernier appel (Last Call)
Dès que l'équipe travaillant sur le document estime avoir rempli les objectifs de celui-ci, et que les autres groupes ont pris le temps de le parcourir afin de s'assurer qu'il est apte à se développer de manière interopérable, celui-ci passe en dernier appel afin que les acteurs tiers puissent émettre un avis, ce qui permet d'éviter les obstacles bloquants. Le plus souvent, le document est accepté par la communauté, et le groupe de travail peut le passer à l'étape de maturation supérieure.

3) La recommandation candidate
Le document est stable est prêt à être mis en oeuvre. Cette étape appelle les acteurs de la communauté à lancer des implémentations de la spécification, et à faire connaître leurs problèmes d'implémentation.

4) La recommandation proposée
Tous les points de la spécification ont été implémentés au moins une fois avec succés - et préférablement deux fois, de manière interopérable. La différence entre une recommandation proposée et une recommandation tient dans la validation finale et obligatoire du directeur du W3C.

5) La recommandation
Cette recommandation se fait suite à une proposition de recommandation, celle-ci ne pouvant se faire qu'avec la démonstration de l'existence de deux mises en oeuvre interopérables du document technique. En clair, il ne peut y avoir de recommandation sans au moins deux implémentations fonctionnelles, et l'accord des directeurs du W3C.

  Forum

Réagissez dans les forums de JDN Développeurs

Tous les documents ne passent pas par toutes ces étapes : il est possible d'aller en arrière en cas de problème majeur dans la spécification, ou même de mettre fin aux travaux et laisser le document en l'état.

Reste que ces documents ne sont pas des standards ou normes à part entière, mais des "ententes". Les spécifications du W3C ne sont en rien des contrats avec obligations légales et attaque en cas de non-respect, simplement le résultat de discussions, de consensus et de mise à plat. Il revient ensuite aux grands acteurs de mettre ces ententes en application, ce qui en fera des standards de fait.
 
Xavier Borderie, JDN Développeurs
 
Accueil | Haut de page
 
 





Quand achetez-vous le plus en ligne ?
Du lundi au vendredi
Le samedi
Le dimanche

Tous les sondages