De nombreux scripts disponibles sur Internet stipulent que pour fonctionner correctement, l'utilisateur doit faire un CHMOD 777 (ou autre) sur le fichier, sans autre explication. Les utilisateurs n'ayant pas connaissance de la gestion des droits côté serveur sont donc le plus souvent perdus devant ce pré-requis, et passent leur chemin.

CHMOD n'a pourtant rien de bien technique, et pour peu que l'utilisateur sache se servir d'un logiciel FTP (et que ce logiciel puisse gérer les droits)...

CHMOD (pour Change Mode) est à l'origine une commande UNIX permettant de changer les bits de permission d'accès à un fichier/dossier. Les principales permissions sont la lecture, l'écriture et l'exécution (read, write, execute, ce qui donne rwx). Les deux premières s'appliquent à tous les fichiers, la dernière aux programmes.
Ces trois permissions peuvent être modifiée pour trois groupes : le propriétaire du fichier, le groupe auquel le fichier appartient, et tout le monde/n'importe qui.
Trois permissions réglables pour trois groupes : nous obtenons neuf variations possibles, marquées rwxrwxrwx (notez aussi le "d" pour "dossier) :

Dans cette capture du logiciel FTP FileZilla, on voit que les dossiers sont accessibles en rwx au propriétaire, en r-x pour le groupe et en r-x pour les autres. Les fichiers, quant à eux, sont en rw-, r-- et r-- pour ces trois groupes. Un trait signifie ici que la permission n'est pas accordée au groupe.

Mais quel rapport avec 777, ou 776 ou autre ? Ce sont les bits de définitions. Chaque chiffre correspond à une permission pour un groupe, ce chiffre étant "traduit" en bits pour connaître les permissions : 0 signifie "non", 1 signifie "oui".

Forum

Réagissez dans les forums de JDN Développeurs

La plupart des logiciels FTP permettent maintenant de gérer les permissions sans devoir même connaître les correspondances chiffre/bit/permission. Voici par exemple la fenêtre qui s'ouvre dans FileZilla qu'on on fait un clic-droit sur un fichier du serveur, et que l'on y choisit "Attributs du fichier..." :