Le succès de l'i-mode au Japon (proposé par NTT DoCoMo) et (de manière plus relative) en France (avec Bouygues Télécom) porte à croire que le successeur du WAP a trouvé son public. Reste à offrir à ce dernier des sites plus nombreux...
C'est dans cette optique que nous vous proposons ici une première approche du langage iHTML, reprenant le nécessaire des différentes spécifications HTML (principalement la 1.0) et les adaptant aux limitations du téléphone mobile.

Effectivement, c'est bien le plus souvent de limitations qu'il s'agit lorsque l'on parle de développement i-mode. Non que l'i-mode soit pauvre, mais parce qu'en comparaison aux possibilités offertes par les langages HTML courants, iHTML se voit amputé de nombreuses caractéristiques qui pourrait sembler clés dans certains développements.

Limitations et contraintes
Voici d'abord ce que l'on ne peut pas trouver dans une page i-mode:

- les cadres (frames): i-mode ne reconnaît pas les balises FRAME, FRAMESET ou IFRAME
- les feuilles de styles (balise STYLE);
- les scripts (Javascript et autres, balises SCRIPT/NOSCRIPT);
- les balises suivantes: B, AREA, H1...Hx, I, MAP, U et certains attributs des balises INPUT et IMG.

L'i-mode utilisant la norme GPRS pour la transmission des données, il faut garder en mémoire que la vitesse de chargement ne dépasse pas les 4 Ko par seconde. Il faut aussi jouer avec la petite taille des écrans (160*120 en moyenne), la capacité mémoire de chaque téléphone, le nombre de couleurs disponibles (4096 pour les derniers modèles) et la navigation limitée (uniquement au clavier). Lapalissades, certes, mais toujours bon à rappeller.

L'i-mode ne reconnaît que le format GIF pour les graphismes, avec les contraintes suivantes:
- une image ne doit pas dépasser les 10 Ko:
- pas plus de 5 images dans un GIF animé;
- pas plus de 4 GIF animés par écran;
- un GIF animé ne bouclera pas plus de 16 fois.

La taille des polices est standard et fixée à 6*12 pixels. Les pictogrammes spécifiques à l'i-mode ("Emoji") font quand à eux 12*12 pixels.

Dans un bookmark, la longueur maximale de l'URL est de 100 caractères, celle du titre du bookmark est de 20 caractères (plus ou moins selon les téléphones).

Une musique peut être jouée au moyen d'un fichier MIDI, celui-ci ne pouvant pas dépasser les 10 Ko.

Ajoutez ces contraintes au fait qu'une page i-mode (HTML, images et textes tous inclus) ne doit pas dépasser les 10 Ko, et vous comprendrez qu'on ne peut pas simplement "convertir" un site Web en site i-mode: il faut un travail en profondeur, en commençant par la navigation. La page doit faire la part belle au texte, et faire en sorte que l'utilisateur ne se sente pas "volé" par la lenteur de l'arrivée à l'information.

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