INTERVIEW 
 
Michael Chaize
Ingénieur Avant Vente
Adobe
Michael Chaize
"Avec Apollo, les développeurs Web peuvent créer des outils bureautiques"
Disponible en version alpha, le nouveau moteur d'exécution d'Adobe combine notamment Flash avec HTML et JavaScript. Son kit de développement a été intégré à Flex Builder.
11/04/2007
 
JDN Développeurs Où en est le projet Apollo ?
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 Interview Mike Chambers (Adobe Systems)
Michael Chaize Nous avons lancé une version alpha de ce runtime. Il est disponible pour Windows et Mac. A termes, il le sera pour Linux. Son objectif est d'étendre au-delà du navigateur des applications basées sur les technologies Web. Nous souhaitons ainsi permettre aux développeurs de capitaliser sur leurs compétences en matière de projets Web pour créer des applications qui puissent être installées et exécutées sur le poste de travail.

Apollo embarque Flash Player 9, ainsi que Webkit. Nous avons choisi ce moteur Open Source de rendu Web sur lequel est basé le navigateur Safari pour sa grande fidélité aux standards, ce qui évite tout problème d'incompatibilité. C'est idéal pour un développeur Web habitué à travailler avec HTML, JavaScript, Ajax, Flash et l'environnement Flex, qui souhaite créer des interfaces riches. Cet arsenal lui permet dès lors de s'attaquer à l'univers des applications bureautiques.

Apollo ne représente t-il pas une contrainte pour l'utilisateur ?
Avec Apollo, nous avons la même démarche qu'avec Flash. Multi-plateforme, le runtime pèse 6 mega. Il est téléchargeable gratuitement très facilement. L'idée est aussi de promouvoir des applications légères aisément exécutables. Les utilisateurs téléchargent ensuite un installateur pour chaque nouvelle application, à la manière d'un logiciel bureautique. Pour résumé, nous avons conçu Apollo comme un équivalent à Flex pour le monde desktop.

Quels sont les points forts d'Apollo comparé à un navigateur classique ?
Il permet d'utiliser plus facilement les ressources locales de l'ordinateur client, notamment accéder aux fichiers locaux de photos, de musiques, etc. Grâce aux événements gérés par son kit de développement, il est possible de travailler en mode déconnecté et de sauvegarder les paramètres propres de l'utilisateur. Enfin, une API peut prendre en charge les mises à jour à distance, et l'accès Internet assure les liens avec un serveur Web ou toute autre application distante, ou avec un terminal Internet pour faire du partage de fichiers.

Nous travaillons actuellement sur un prototype avec eBay"
Pouvez-vous donner des exemples de développement que l'on peut réaliser avec Apollo ?
Sur le Labs d'Adobe, nous mettons par exemple en avant une application combinant Google Maps et Flash. Elle permet de réaliser un glisser-déposer d'une adresse de ses contacts personnels dans Google Maps afin d'obtenir le parcours pour s'y rendre.

Nous travaillons actuellement sur un prototype avec eBay. Le site recherchait une technologie pour sortir du navigateur. Avec Apollo, eBay compte proposer de nouveaux services comme le suivi de produits ou d'enchères par le biais de messages d'alerte.

Quelles sont les prochaines étapes du projet Apollo ?
La version finale du runtime devrait être disponible d'ici la fin de l'année. D'ici là, nous allons prendre en compte toutes les remarques. De nombreux développeurs testent déjà l'environnement. Le SDK d'Apollo est gratuit. Il explique comment construire des applications JavaScript, Ajax, Flash et Flex, et comment les transformer en outils Apollo. Nous avons par ailleurs commencé à intégrer le SDK à nos environnements de développement. C'est déjà le cas avec Flex Builder. Mais nous allons continuer dans ce sens.

 
Propos recueillis par Antoine Crochet-Damais JDN Développeurs

PARCOURS
 
 
Michael Chaize, est Ingénieur Avant Vente chez Adobe France.